Tranches de Vie
Arfy

*Un feu de camp dans la forêt de Raven's Dust*

Bruits d'approbation dans le groupe et aide pour emmener et préparer la bête.

Phil : Hmm, ça fait du bien de se requinquer. Vous aussi, mes amis chasseurs, vous trouvez qu'il y a quelque chose de bizarre depuis quelques jours ?

*Murmures gras d'approbation*

Phil : Je ne comprends pas... Hier je pouvais abattre un de ces maudits rôdeurs en trois flèches ! Maintenant il m'en faut cinq... et de plus leurs éclairs se sont amplifiés.

Oui! Exact ! *oui de la tête*

Phil : Avez-vous aussi entendu cette rumeur selon laquelle une nouvelle île maudite serait apparue ?

Arfang, blessée qui sort de l'ombre du groupe : Oui, en effet.

Phil : Peux-tu nous en dire plus ?

Arfang : Non... rien de sûr. Comme vous, j'ai plus de mal à me battre contre ces félons... Voyez mon état. Il semblerait qu'une force mystérieuse ait augmenté la puissance de ces démons...

Phil : *grave* Les Dieux nous protègent...

Arfang : Je ne crois pas... Le sage dit : "Ce que l'homme a fait, l'homme peut défaire ... mais le chemin sera long". Ils n'y sont pour rien, enfin pour ceux que l'on peut vraiment nommer Dieux.

Le sage dit : "Le bruissement d'aile d'un papillon dans la plaine peut se transformer en tempête dans les montagnes". Les personnes qui ont déclenché tout cela... j'espère qu'elles savent ce qu'elles font.

*S'en va en soignant ses amis chasseurs et en marmonnant pour elle-même des insultes puis des prières à Artherk et Brehan pour pénitence.*

Permettez que je vous en fasse profiter.

Il y a fort longtemps, le château de Bane était fleuri, vivant et c'était l'endroit le plus fréquenté par tous
les artistes, poètes des îles. C'était un endroit de fête, de plaisir ...

Ce fut certainement ce qui causa sa perte, mais je m'éloigne du sujet.

*racle sa gorge*
Alors que la malédiction frappait ce château, jalousé des dieux, tous partirent à temps, tous sauf un frère et une sœur. Et...

*Des doigts se lèvent*
Ah ? La Malédiction ? Allez visiter l'endroit et vous en verrez le résultat. Qui la lança ? Dieu, humain ou démon, plus personne ne le sait...

Bref, ces deux enfants, joyeux et joueurs, furent pris au piège dans les caves et moururent abandonnés de tous. Il était dit qu'avant la disparition d'une autre légende, Stoneheim, leurs fantômes hantaient les murs du château, à la recherche de leur bonheur perdu...

Je me permets de vous lire cette histoire, car hier, un ami m'a dit qu'il avait entendu des pleurs d'enfants dans les étages ... sont-ils de retour en même temps que l'île maudite ?

*accoudé au bar*
Phil : "Bons Dieux, l'gas là-bas ! Quoi qui lui arrive ?"

*Une forme humanoïde repose sur une table*
La forme : "Beaaaaahhhr"

Phil : "Mais c'est t'y donc qu't'es tout vert mon pauv' gas ! Tavernier, à boire pour s'malheureux !"

*La forme lève un œil*

La forme : "Merci mon brave. Je n'en peux plus ... voyez-vous ... ARGH !"
*Il se tient le ventre*
"Merci ... Je disais ?"

Phil : "Euh ... vous n'pouviez plus ?"

La forme : *se racle la gorge*
"Oui... tout ce poison... à préparer ... dans l'urgence."

Phil : "Oh ... d'poison ? Pour la chasse ?"

La forme : *sourire mauvais, dents noires*
"Presque... presque... contemplez ma bourse : croyez-vous que des chasseurs pourraient tant payer pour du poison ?"

Phil : *ouvre de grands yeux, boit une bonne lampée*
"Crénon d'la grande prêtresse d'la Nature ! Vous v'là bien riche, Monseigneur... non, j'pense point qu'ce sont des chasseurs."

La forme : "En effet... je crois que même mon habitude de ces poisons ne me protège guère plus, vu la quantité à préparer."

Phil : "Mais qui c'est qui veut donc tuer tant'd monde ?"

La forme : "Ce n'est pas... ARGH !"
*verse le contenu d'une fiole rouge dans son verre et l'avale d'un trait*
"Excusez-moi... pas pour tuer, mais empoisonner..."

Phil : "Oh ... c'des vilains qui t'viennent vous voir !"

La forme : "Oui... et le bougre d'Evêque doit être sacrément résistant pour survivre à tant de doses !!!"

*bruits d'une taverne...*

- Mais ! Que !?

Bruits de course à pied.

- Hmpf... hmpf... hmpf *aïe point de côté*

Arrive dans un champ... en son centre le sol est chaud... l'herbe courbée vers l'extérieur.

- Mais ! *flap flap une ombre passe, il lève la tête mais trop tard*

- Une Harpie qui soufflerait du feu ??? *réfléchit*

- Cela expliquerai le sol chaud... mais je croyais ces êtres des légendes. Enfin, dans toute légende, il y a du vrai.

L'homme s'en va à l'armurerie de LightHaven.

- Oh la, brave marchand, combien vos arcs ? Je crois qu'un nouveau danger vient du ciel et que vous allez bientôt faire fortune !

Un lieu... quelque part... un bureau dans une bibliothèque. Un capharnaüm complet, des restes au sol, de la poussière partout. Des livres et parchemins dépareillés empilés sur le sol, sur les étagères, sur tout ce qui peut les porter.
Une odeur... indéfinissable... ou trop définissable. Nauséabonde, de celle qui donne la migraine en 20 secondes. Une fenêtre, unique, menant sur le néant. Où ? Où ?

Une forme assise au bureau gratte le parchemin avec un ustensile en os.

- Voilàhhh, chais finisssss.
*Une langue fine et crochue roule dans l'air...*

- Bon, bon. Cholis dessin, cholis cholis ! Fier le maître serahhhhh !
*Il roule le parchemin et pose un cachet.*

- Fizbath ! Folehhh à moichhhh !
*Une chauve souris s'envole du plafond en s'empare du parchemin.*

- Fol ma zolie ! Fol jusque chez luissss !
*La chauve souris passe par la fenêtre.*

o o o

Crypte du Temple de LightHaven, après avoir risqué sa vie au milieu des quelques visiteurs humains, Fizbath arrive à destination.

- QUE ME RAMÈNES TU LA ?
*Grognements, gestes vifs, il arrache le parchemin à la chauve souris.*

- AH ... VOYONS VOIR
*Il déroule le parchemin, observe le dessin du Néphilim.*

- ENFIN, IL S'EN EST RETOURNÉ ET S'EST DÉVOILÉ ! OGRIMAR EST DE RETOUR ET A DÉJÀ DES ÉLUS ! FORT BIEN !!
*Bruits de pas, il se retourne.*

- ENCORE UN... ENCORE UN À TATOUER DE MA MARQUE, TOUT CELA VA ENFIN PRENDRE UN SENS DANS LEUR PETITE TÊTE... VA T'EN Fizbath ET REMERCIE-LE. QU'IL CONTINUE À VEILLER. FOI DE BALORK, UN JOUR NOUS SERONT RÉCOMPENSÉS.
*Se retourne, las, vers l'aventurier*

- Je pense ? Mais ... ? Pourquoi cet écho dans ma voix, comme dans une cathédrale ?
*Le silence.*
- Où suis-je ?
*Le silence.*
- Est-ce ça la mort ? Rien ? Le néant ?

*Réflexion intense d'une âme nulle part, fourmillement d'idées, de peurs et de question en une seconde, un siècle, une éternité*

- Non ... je ne penserais pas si c'était la fin. Ou ?
*Le silence.*
- Du calme mon ami. Voilà que je me parle à moi même !
*Le silence.*
- J'étais ... où étais-je ? Ah oui, face à une bande de brigands.
*Le silence.*
- Je ne comprends pas... je leur ai maintes fois résisté, sans problème. Alors même que j'étais moins entraîné !
*Le silence.*
- Comment ce fait-ce ? Est-ce ce Nouvel ordre, enfin désordre dans ce cas, qui est apparu ?
*Le silence.*
- Cet Ogrimar... il doit les renforcer... tous ces mauvais bougres, ces monstres qui croyaient et croient en lui sans le savoir.
*Le silence.*
- Il est revenu et... mais ? AAAAAAAaaaaaaaaaahhhhhhhhh.

*Le silence, une spirale de néant... un tourbillon de rien.*

*pouf* ( ©Sdol )

*Le Temple de SilverSky*
- M'enfin ! Ils m'ont de nouveau eu ces sacrés #%$£¤¥¶ !

*Ailleurs ou partout ou nulle part, une pensée sort de ?*

C'est drôle comme ils deviennent perspicaces quand ils n'ont plus leur enveloppe humaine...

Un homme en armure étincelante incante dans une langue ancienne que peu connaissent...
- Suppôt du démon, par Brehan et Syl, tu vas mourir !!!

Une créature ailée étend ses bras et ferme les yeux... des éclairs noirs et rouges se forment autour de ses poings...
- Chumainchhhh !!! Crèveuuuuuhhhhhh !!!

Les éclair du monstre fusent de toute part et se heurtent aux boucliers magiques qu'a lancé le Chevalier d'on ne sait quoi...
Ce dernier réplique en feintant avec son bouclier qu'il envoie à la face du monstre tout en tentant d'éventrer la créature par le bas ...
Ayant vu le coup venir, elle ouvre sa gueule et crache son souffle mortel...

L'humain est projeté sur une falaise, protégé derrière son bouclier runique. Ses protections magiques, qui le sauvent du choc, s'enfoncent dans la pierre en couinant et crissant...
Une partie du mur naturel s'écroule sur lui...

La créature s'élève de quelques mètres et fonce sur le Chevalier toutes griffes dehors...

- Attends ! *crie l'humain se relevant* Je crois qu'on est tombé sur une crypte... inexplorée *Ses yeux brillent d'envie.*

*Le démon se pose et observe.*
- Hen efffechhh ... touahhh pon zyeuchhh ! Sentirrrrr grande magichhhh ... *Il retrousse ses babines et en salive.*

- Oui ... nous finirons notre discussion un autre jour. Allons moissonner dans cet antre.

- On partachhhhe kom d'hab ???

- Bien sûr !

La Druidesse : Mes enfants... cessez cela !

Le fils du Forgeron : Meeeeehhhhh, madame ! C'est à cause de lui ! *Il pointe un pauvre petit gars, dans son coin, magnifiquement vêtu mais cabossé de partout.*

La fille du Bourgmestre : Par-fai-te-ment ! *voix hautaine* Rien ne va plus ! Il n'est plus possible que cela continue !

La Druidesse : Mes enfants, calmez-vous. Expliquez moi le pourquoi de cette querelle ? *voix douce d'une maîtresse qui sent bon le champ fleuri.*

Les jumeaux du Tavernier : Tout a commencé quand des Grands ont parlé du "bon peuple" qui crie famine... on a eu pitié et on a donc pris sur nos goûters pour en donner !

La Druidesse : C'est très bien çà !

Le fils du Forgeron : Ensuite y ont dit que le "peuple" y était obrimé.

La Druidesse : Opprimé.

Le fils du Forgeron : Euh oui c'est ça, y nous avait expliqué ce que c'est le Roland. Donc on a monté une Milice et pis on l'a défendu.

La Druidesse : Hmm *mine pensive, yeux brillants* Je vois, je vois ... continuez.

La fille du Bourgmestre : Et alors là ! Je ne vous raconte pas ! Enfin si je vous raconte *voix énervée, super aiguë, à briser un calice en or* Voilà que le "peuple", il veut qu'on le nomme Roy !!!

La Druidesse : *sourire* Et toi là-bas dans ton coin, qu'as-tu à dire ?

Le pauv' p'tit gars dans son coin : Qu'mon père y aurait dû s'casser la jambe quand yla carambolé ma mère !

La Druidesse : Voyons !!!

Le pauv' p'tit gars dans son coin : Ben quoi ? J'ai j'mais rien dit, j'mais rien demandé ! Y m'ont tous nourri, donné de bos zabits et fait une Garde. Et c'matin y m'sont tous tombé d'sus ! J'rien d'mandé moi !!!! *voix énervée et en pleurs*

La Druidesse : Je comprends. Tu diras à ton père de venir me voir... et vous tous, Sire Rodac viendra vous apprendre certaines choses demain.

Le pauv' p'tit gars dans son coin : Gnagnagna, j'veux plus êt' l'fils d'Phil Lpeupl !!! C'est trop injuste !

Hmm, pense ce nouvel être, me voilà à nouveau sur cette terre... mais changé on dirait...

*Il regarde ses ailes resplendissantes.*

Jolies, pense-t-il à nouveau, mais où suis-je ? Ah, on dirait que les rochers poussent ici. *sourire mental* Drôle de façon de s'empiler en tout cas !

*Il commence à se lisser les plumes.*

Tiens donc, pense-t-il après avoir fini, cela doit être instinctif et ancré dans ma nouvelle forme...

*Il observe les alentours.*

Hmm, il se fait faim, pense son estomac à sa place.

*Il étend les ailes, prend de l'élan et s'envole.*

o o o

Une Druidesse au cercle de WindHowl: *En méditation, un bruit sur un dolmen la fait se retourner, les éclairs prêts à être lancés.*
Encore un importun, pense-t-elle.
- Tiens, un étourneau s'éveille à la conscience et s'envole... Qu'il ait une vie longue et qu'il enfante avant qu'un aigle ne l'attrape !
*Elle retourne à sa méditation.*